Le temple de Putuo Zongcheng ( Petit Potala ) de Chengde
Il s'agit d'un temple lamaïste de la dynastie Qing voisin de la Résidence de montagne de Chengde qui s'étend au Sud. Il fut construit entre 1767 et 1771, sous le règne de l'empereur Qianlong (1735-1796) pour célébrer son 60ème anniversaire ainsi que le 80ème anniversaire de l'impératrice Niuguloushi.
C'est notamment là que l'empereur recevait les délégués des provinces assujetties dont le Dalaï Lama du Tibet, les chefs de la Mongolie et les Ouïgoures qui faisaient déjà, à l'époque, partie de la Chine en tant que régions autonomes.
Il fait partie des Huit temples de confessions différentes qui furent construits dans les montagnes aux alentours de la ville (Les huit temples extérieurs - 外八庙 qui font maintenant partie du patrimoine mondial de l'UNESCO)
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La porte surmontée de 5 stupas de couleurs différentes, chaque couleur représenterait un des éléments tibétains. Rouge: le feu; vert: l'eau; jaune: la terre; blanc: l'espace; bleu: l'air |
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L'éléphant de pierre (2,5m) symbolise Bouddha selon la doctrine bouddhiste du Mayahana (ou du Grand Véhicule), la sauvegarde universelle de tous les êtres humains, leur libération de toutes souffrances. |
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Porte d'un pavillon annexe surmontée des 5 stupas. |
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Le temple présente une architecture mélangeant les styles chinois et tibétain. Il s'étend sur une superficie de 220 000 mètres carrés, ce qui en fait l'un des plus grands de Chine. |
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Il y a plus de 60 constructions, les halls et les bâtiments sont dispersés,
les montagne, les arbres et les ruisseaux deviennent leurs décorations. |
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Le Dahongtai ( 大红台"grand pavillon rouge"), principale construction du temple, est une réduction du pavillon central du palais de Potala à Lhassa. Il a 42.5 mètres de hauteur sur 59.7 mètres de large. |
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Détail de la façade aux 6 bouddhas |
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A l'exception de quelques fenêtres, le grand pavillon rouge est fermé vers l'extérieur. |
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Quatre pavillons sont construits aux angles du palais intérieur. |
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Autour du palais central, les nombreuses chambres qui permettaient d'accueillir les invités. |
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Les tuiles dorées du palais Wanfanguiyi ("innombrables lois dans un grand palais") |
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Coursive du grand pavillon autour du palais dans la cour intérieure |
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Un des quatre pavillons |
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Plusieurs salles et pavillons sont couverts de tuiles dorées ou de cuivre,
ce qui ajoute un plus à la splendeur de l'ensemble. |
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Accès au sommet du pavillon |
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La plaque au-dessus de l'entrée vernissée, comportant le nom du temple, est gravée en quatre langues.
En mandchou parce que les empereurs Qing étaient de Mandchourie, à l'époque une province "autonome" chinoise. L'écriture mandchoue n'existe plus actuellement.
En mongol : une partie de la Mongolie, appelée Mongolie intérieure, était également, et est toujours, une province " autonome" de la Chine. L'écriture mongole est dérivée de l'écriture mandchoue, elle existe toujours.
En chinois, évidemment
En tibétain : le Tibet était également, déjà à l'époque, une province autonome chinoise sous la juridiction du Dalaï-Lama. A noter que l'écriture tibétaine de l'époque est écrite de gauche à droite horizontalement, les trois autres langues étaient écrites verticalement.
Toutes les inscriptions dans le temple sont en quatre langues. Certaines sont calligraphiées par Qian Long lui-même, empereur très érudit qui savait écrire le mandchou et le chinois.
A la sortie de la visite, les traditionnelles échoppes de "souvenirs".
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Avec l'effondrement de la dynastie Qing, en 1911, la résidence fut abandonnée; des restaurations y furent entreprises après la fondation de la République populaire de Chine.
Anecdote: pendant l'occupation de cette partie de la Chine par les japonais, une partie des tuiles dorées fut grattées par les soldats japonais... Cette pratique cessa quand un des soldats fit une chute mortelle et que les autres prirent peur persuadés que les dieux veillaient sur le temple.
Prochain article: le Temple de la Bonne Fortune et de la Longévité.
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