Pékin - Le Monastère des Nuages d'Azur

Pékin - Le Monastère des Nuages d'Azur

BiyunSi, 碧云寺

Vraisemblablement le plus beau monastère des Xiangshan (Collines parfumées), le Biyun Si (monastère des nuages d'azur)  fut établi en 1366, sous les Yuan (1271-1368).

Il s'agissait d'un couvent de nonnes qui fut agrandi au XVIe siècle par des eunuques fortunés qui souhaitaient en faire leur mausolée. Le projet avorta.

Cet ensemble littéralement accroché sur le versant de la colline Xiangshan, déroule ses édifices sur six niveaux au milieu d'une nature exubérante. Le temple devint un lieu de séjour très apprécié des empereurs Ming et de leurs concubines, de nombreuses constructions furent rajoutées sous l'empereur Qianlong. Il est un des monuments considéré par la Municipalité de Pékin, comme un site historique de première catégorie. Bien qu'endommagé lors de la Révolution culturelle dans les années 1966-1976, il fut fermé en 1971 et réouvert et restauré 

Pour y accéder,après avoir acquitté le droit d'entrée 10 RMb, il suffit de traverser un pont qui enjambe un fossé vide au fond duquel on aperçoit malgré la végétation qui les cache, un sol soigneusement pavé.

Là, on se trouve au pied du temple, et des volées de marches conduisent à la salle des ...

Le général Heng (à la bouche ouverte)....

...et le général Ha (la bouche fermée)

....deux gardiens célestes (Tian Wang) dans laquelle on admirera les grandes statues de 4,80 mètres de hauteur, remarquables par leurs expressions de férocité. Leur but est de protéger le temple des mauvais esprits en effrayant ces derniers. On les appelle parfois les "Dieux des Portes"

Maitreya, bouddha de l'avenir

Puis, un peu plus haut au fond de la cour se trouve la salle du Bouddha de l'avenir où trône une belle statue souriante de Maitreya de l'époque Ming, d'une hauteur de 2,50 m

Au fond d'une deuxième cour on pénètre dans une salle, très influencée par le style indien, ressemblant à une grotte abritant une grande statue de Bouddha entourée de personnages en stuc peints de couleurs vives. Les murs intérieurs de la salle suggèrent des reliefs de montagne et les vagues maritimes.

Salle des cinq pusas (nous ne les verrons pas tous car la charmante gardienne
rappellera aux ignorants analphabètes que nous sommes que les photos sont interdites)

Dans la salle des Cinq Pusas : une profusion de statues en stuc peint, de démons et de personnages exotiques. Le plafond et la charpente sont aussi décorés que le reste.

Et nous voici, au sein d'une troisième cour, dans la salle des Cinq Cents Arhats, où sont regroupées plus de 508 statues en bois doré, de taille presque humaine, voyez par vous-même.

Cherchez l'intrus...!!!

Et c'est ici que parti de l'époque des Yan, des Ming et de son Empereur Qianlong, nous basculons dans une autre partie de l'Histoire de la Chine: la création de la République de Chine en 1911 et son premier président Sun Yat-sen (que les chinois appellent cependant Sun Zhong Shan).
.

Une salle est érigée à la mémoire de Sun Yat Sen, sorte de musée avec une iconographie riche et intéressante, et de nombreux documents sur l'histoire de la Révolution.

Statue de Sun Yat-sen

Cercueil en verre offert par l'URSS

C'est dans cette salle que le corps de Sun Yat fut installé de 1925 à 1929, en attendant de partir pour le mausolée de Nankin. On raconte que le cercueil devant contenir la dépouille de Sun Yat Sen, offert par les Russes, serait arrivé fâcheusement après la mise en bière.... Il y est toujours (le cercueil!!)

Le portique aux magnifiques bas-reliefs nous ouvre la route vers l'escalier de la Pagode, pièce centrale du Monastère.

Et en continuant un peu plus haut, nous arrivons au pied de la pagode au Trône de diamant qui est l'édifice central du temple et autour duquel furent érigés des stupas. Deux escaliers raides permettent d'accéder à l'entrée.

Accès à la Pagode 

L'escalier principal vers la Pagode

Le dernier escalier, étroit et irrégulier nous amène
 sur la plateforme supérieure de la Pagode

Sortie de l'escalier

 La Pagode recèle aussi un réceptacle en marbre qui contient quelques vêtements et objets personnels ayant appartenu à Sun Yat-sen.

Le cyprès des neuf dragons, ainsi dénommé car
il se divise depuis sa base en neuf troncs distincts.
Il aurait été planté par Qianlong lors d'une de ses visites au monastère

Une des petites Pagodes au sommet

Un des stupas d'angle au sommet de la Pagode

Partie supérieure de la Pagode

Partie supérieure de la Pagode

 Une vue magnifique s'étend en contrebas, domine l'ensemble du temple et permet de contempler au loin les faubourgs de Beijing..

Dans le prochain article, il sera question de 3 restaurants renommés à Pékin..

NB: texte honteusement en partie prélevé sur http://www.petitfute.com/v43997-pekin/c1173-visites-points-d-interet/655522-temple-des-nuages-d-azur.html 

Pékin - Les collines parfumées

Nous nous rendons ce jour dans le Parc de la Tranquillité (Jing Yi Yuan) sur les  collines Parfumées (Xiangshan). Il se situe dans la chaîne des montagnes à l’ouest à 20 km de Beijing au pied du Mont Xiangshan. C'est une ancienne réserve de chasse impériale qui a été transformée en un parc de 160 hectares.

Xiangshan - 香山

L'entrée du parc

Les pékinois à la recherche de verdure et de fraîcheur en été viennent  nombreux dans ce parc pour visiter et photographier les beaux paysages naturels.

L'appellation "Collines parfumées" ne lui a pas été donnée en raison des odeurs de la végétation mais en suite à  la forme de deux rochers qui se situent au sommet du pic Xianglu et qui ressemblent à un encensoir à trois pieds.

Depuis le sommet de ce grand parc excentré, en haut du pic Xianglu qui culmine à 575 mètres, on bénéficie d'une vue panoramique sur toute la ville de Pékin .

Vue sur Pékin et la Tour de la Télévision

Les collines sont recouvertes d’une forêt très dense qui prend de splendides couleurs rouge et orangeâtre en fin de l’automne (ce que nous ne verrons pas puisque nous sommes en plein essort de la végétation d'été). Cette forêt est constituée de pins, cyprès, abricotiers, poiriers, ginkos... 

Vue vers Pékin

Heureusement, il existe un télésiège qui monte en 20 minutes au sommet (il ne faut pas avoir peur du vide), alors que pour les plus courageux et sportifs, un escalier de 3000 marches serpente dans la montagne.

Prêts pour 20 minutes de télésiège

Ma voisine s'accroche...

Le sommet....

D'accord, 575 mètres, ce n'est pas trop haut, mais nous avions oublié que le télésiège fermait à 16h00 et donc nous avons dû faire la descente à pied... Pas facile, je vous assure...

Et le soir, moment de détente: on danse en rythme sur le square devant l'entrée...

Compte tenu du temps passé à descendre de la colline et de la fatigue qui en est résultée, nous avons juste eu le courage de prendre le bus de retour (ligne 653, soit 1 RMB ou 0,125€ le trajet de 20km)

Et nous aurions encore pu voir de près (partie remise en 2015 sans doute):

- dans la partie sud des collines de parfum, la villa Shuangqing qui était une des résidences de Mao Zedong, le temple des parfums et le lac Jingcui aux eaux couleur émeraude.  

- de nombreux constructions historiques cachées tels que pagodes, arches et pavillons. Il y a le temple Xiangshan, construit en 1186, qui a servi de refuge pour l’empereur qui allait chasser dans la forêt (cependant la plupart des constructions actuelles dans le parc ont été édifiées, au 18ème siècle, par l’empereur Qianlong).

Pagode à 7 étages

- la pagode de la Longévité édifiée en 1780. D’une hauteur de 30 mètres, cette pagode impressionnante est constituée de sept étages, mais détruite par les troupes anglo-françaises en 1860, elle a été reconstruite il y a quelques dizaines d'années.

- et au pied de la colline les vestiges du temple Zhao Miao, édifié en 1780. C'est un monastère tibétain, d’une jolie couleur rouge, entouré de murs de 10 mètres de haut et qui était le lieu de résidence du Panchen Lama, lorsqu'il se rendait à Pékin.

A suivre: le détour que nous avons fait pour visiter le monastère des Nuages d’Azur avec sa pagode du trône de Diamant et sa salle renfermant 500 statues de Luohan. Tout un programme!!!